Mec? Je passe te voir. Je suis là dans 30 minutes. Je ramène de quoi grignoter.
Message envoyé. Je jetais nonchalamment mon portable sur le siège passager, tandis que ma main reprenait le chemin du volant de ma petite Plymouth décapotable. J'arrive sans problème à mon premier objectif : le fastf-ood. Matt' n'est pas du genre à être compliqué, un bon hamburger devrait le satisfaire. Et comme c'est un ancien militaire et que je sais qu'il a de l’appétit, je lui en prends un deuxième en supplément. Je m'empresse de commander mes deux menus XL, le burger supplémentaire et une glace pour moi. Puis je reprends le chemin de la piaule de Matthew.
Depuis que je travaille avec Matthew, je me suis plutôt bien rapproché de lui. Tellement que j'ai pris l'habitude d'aller chez lui avant le boulot à la boîte. Je le trouve pas mal. Bien montée, et compétent dans ce qu'il fait. Et je l'aime bien, c'est un peu comme mon meilleur ami. Celui que j'emmerderai à chaque fois que j'ai besoin d'un truc et que je suis trop flemmarde pour le chercher. Mais qui m'enverrait quand même paître. Ou le meilleur ami qui s'assure qu'aucun type chelou ne me touche pendant mon service. Même si j'avoue qu'il s'agirait plus de son taff que de son rôle d'ami.
19h. Ma voiture se retrouve garée dans l'allée prévue à cet effet. Mon doigt presse la sonnette, tandis que je réajuste ma tenue pour le travail : un petit haut moulant, une veste en cuir et un short en jean avec des collants. Pour le moment, je me les pèle, mais en boîte la température va sûrement très rapidement monter. Lorsque mon partenaire ouvre la porte, je lui tends le sachet du fast-food avec un sourire triomphant.
- Bon appétit, Matt'.
Sans attendre son consentement, je pénètre dans la demeure.
Une voix qui résonne à travers le quartier, un téléphone qui vient s’écraser contre un miroir provocant un énorme vacarme suivit d'un coup de poing rageur dans le mur, c'est comme ça que se fini une dispute des plus longue et colorés, un cocktail parfait pour bien commencé une soirée. En plus je taf ce soir, tout bénéf, le premier gars que je choppe a faire le con va se manger une bonne salade de phalange préparé maison. Putain... à peine dix-huit heure et quelques mais déjà, les astres se sont alignés pour hacher les lambeaux restants de ma santé mentale. ET MON TÉLÉPHONE SE REMET A VIBRER ! Non, c'est faux. C'est une blague. J'suis sur c'est un prank. C'est pas caroline en vrai, c'est une de ses potes, sa sœur ou une connerie dans le genre qui s'est mit en tête de me souler pour lui avoir mis râteau. M'enfin...
En tout cas, quand à 7H, ça fait dring dring, le câblage il s'est fait genre DIRECTE : C'est.L'autre.Conasse. DOOOOOOOOONC, elle va prendre chère. Je vais pas non plus lui arracher la mâchoire, mais la gifle éducative qu'elle va se mange va lui fera regretter jusqu'au jour de sa naissance.
- Sans dec tu vas tell...
Et vlam, c'est moi qui m'en prend un truc dans la tronche avant d'être pousser sur le côté. Bah... ok vasi fais comme chez toi sal... Ho...
- June ? Qu'est tu branles là, t'aurais pus prévenir !
Ma première destination fut la cuisine. J'avais déposé le sac en papier sur la table, ainsi que mon sac qui contenait un grand nombre de feuilles pour ma thèse. L'accueil peu chaleureux de mon ami et collègue me fit adopter une moue boudeuse. Je me retournais vers Matthew, les bras croisés au niveau de la batterie.
- Eh ben. C'est comme ça que l'on remercie celle qui t'apporte à manger ? Et puis, je t'ai prévenu. Tu n'avais qu'à regarder ton téléphone.
Un peu fâchée, je me retournais pour ne lui présenter que mon dos. Lui laissant le loisir de regarder tout ce qu'il voulait. Je m'affairais à déballer la nourriture du sac en papier. Je voulais être sympa, mais j'avais plutôt l'impression de le déranger.
Tel une enfant surexcité de montrer un objet chère a ses parents, June me colle littéralement la bouffe sous le nez avant de s’éclipser dans la cuisine. Égale à elle même, elle agit comme chez elle sans pour autant y avoir été invité.
- Ah ? Surement, j'ai pas regardé mon téléphone c'est vrai.
La faute a qui en même temps ? Comment voulez-vous vous qu'un homme normalement constitué puisse garder son calme avec une tel stalkeuse. Quatre heures, QUATRE HEURES. C'est peut être mieux que ce soit June mon premier contact avec l'humanité. Une patate de forain dans un inconnu aurait fait mauvaise mesure j'imagine et me statut de "héro" ne me sauvera pas tout le temps. Allé calme, Matt. Détend toi et profite de l'instant présent. On souffle un grand coup.
- Rien de grave t'inquiète, juste un léger... différent.
De toute façon, demain à la première heure cette question sera réglè, à elle d'en choisir la manière. Pour le moment, je dois raisonner en soldat ! Voir le positif. J'ai rien préparé à manger, la bouffe vient d'arriver sans même avoir demandé et par une jolie rouquine pour couronner le tout.
Un léger différent ? C'est pas l'impression que j'en ai. Mais je me contente de hocher docilement la tête. Pas besoin de l'énerver en rajoutant une couche. Je souris simplement, déliant mes bras, lorsque mon partenaire me demande ce qu'il y a au menu. Je m'approche nonchalamment de lui.
- J'ai pris ton préféré. Un extra cheese bacon. Et comme je sais que tu as de l'appétit, j'ai pris un cheese pour toi en rab.
J'étais assez proche de lui pour venir coller mon petit corps contre le sien. La différence de taille était assez drôle. Je lui assénais un petit sourire charmeur en le regardant dans les yeux.
- Mon effort vaut bien un petit bisous, non ?
Ma voix se voulait mielleuse à souhait d'une touche de romantisme exagérer comme le port-salut. Mes doigts vinrent glisser sur son corps, tandis que ma voix se fit plus suave.
- Mais tu veux peut-être passer au dessert directement ?
Je le fixais de mon regard qui se voulait "envieux", laissant un moment de blanc planait. Puis je me détachais de lui en ricanant.
- Dépêche-toi de manger, ou ça va refroidir~
Et sans aucune forme de procès, j'allais pour m'installer à table afin de piocher dans mes frites grassement dues.
Elle vraiment mignonne as fuck. Genre plus mignonne qu'une porté de lol cat s'amusant avec des bébés panda. Déjà qu'elle ne me ramène pas UN, mais DEUX bon burger des familles, mais en plus c'est genre la quintessence du savoir-faire US, le GREAT Quarter Pounder with cheese.
- Niquel June !
Elle réclame son bisous, mais elle se détache bien rapidement de moi pour retourner vers la table. Qu'à cela ne tienne, je sais comment agir avec elle.
- Attend, viens un peu par là d’abord.
D'un simple geste je la retourne vers moi avec de la soulever de terre pour la reposer sur la table. Je pose mon regard quelque seconde dans le siens, passant doucement ma main dans sa chevelure avant de l'embrasser tendrement. A son contact, mon palpitant commence à se calmer. Mes nerfs se détende et j'en oublie totalement la fille de ce matin.
Jackpot. Matthew semble heureux de sa surprise. Son enjouement provoque par corrélation le mien. Je n'eus pas le temps d'atteindre la table et de m'asseoir que je me retrouvais soulevée et posée sur la table par les bras musclé de Matt'. Nos regards se croisèrent l'espace de quelques secondes avant que ce ne soit le tour de nos lèvres. Instinctivement, mes yeux se fermèrent et mes bras vinrent enlacer Matthew. Ma main droite passant dans ses cheveux, m'efforçant de répondre au baiser tendrement. Matthew savait y faire, lorsqu'il m'embrassait ainsi, je me sentais presque fondre. D'envie. Littéralement.
Le baiser se rompit, à mon plus grand désarroi. Pourtant, un doux sourire illuminait mon visage. Mes doigts vinrent tendrement glisser sur les lèvres de mon partenaire, avant que de ma main gauche, je ne vienne attraper un des hamburgers pour nourrir mon cher ami.
Je le sentais plus détendu qu'avant. Mais j'avais besoin de ses mots pour le confirmer. Ma main droite vint attraper mon soda afin d'y porter la paille à mes lèvres. Je restais toujours assise à la table. C'était drôle et puis, je me sentais un peu comme une enfant. C'était plaisant, différent de l'ambiance à la maison avec Nolan et Amy qui étaient toujours dans mes pattes.
Toujours aussi doué pour me calmer la petite June. Elle a beau être haute comme trois pomme à genoux, elle possède une capacité à me ramener à la raison assez incroyable. Nombre de séjour à l’hôpital ont d'ailleurs été évité grâce à ses rapides intervention lorsque les miennes devenaient un peu trop musclé.
- Ne joue pas les innocentes, tu sais bien que oui.
Avec elle de toute façon mes colères ne dur jamais bien longtemps. Au moins je peux passer à autre chose et se soir je pourrais attaquer le travail sans ressentiment. C'est peut être pour ça qu'elle passe chaque fois chez moi avant qu'on commence.
- Tu comptes continuer à travailler comme ça longtemps ? Tu vas encore attirer tout les relous de la soirée meuf.
Enfin, je dis ça, mais c'est pas quelque chose qui me dérange. Casser des bouches ce soirs me mettrait en grande joie.
Je lui souris amusé. Je pioche encore dans quelques frites dont le paquet se trouve être à côté de moi. Et je les engloutis sans aucune autre forme de procès. C'est que je commence à avoir faim moi.
- Les innocentes ? Je ne vois pas de quoi tu parles. Dépêche-toi de manger où ça va refroidir.
Je connaissais Matthew comme un jeune et fougueux impulsive qui aime bien régler les problèmes par la force des poings. Je ne vais pas dire que ce n'est pas bien. Mais ça ne fait pas bonne presse à la boîte selon le patron. Alors, me sachant proche de notre vigile adoré, le Boss m'a demandé de garder un œil sur lui. Pas que ça me gêne, j'adore passait du temps avec lui. Je le ferais même sans ça. Mais allez savoir pourquoi, j'ai un effet apaisant sur Matthew. Au point qu'il m'a même passé le double de ses clefs pour passer le voir quand j'en ai envie. Je m'en sers aussi pour ramener des conquêtes. Mais ça, il ne le sait pas. Comprenez-moi, je ne peux pas ramener des coups d'un soir chez moi avec Nolan et Amy. Je ne veux pas déranger leur équilibre mental.
Sa réflexion d'après, me dit adopter une moue légèrement contrariée.
-Bah quoi ? C'est pas à ton goût ? Moi, je trouve ça parfait pour travailler en boîte. C'est pour fidéliser la clientèle.
C'est du bonbon pour les yeux. J'ai rapidement compris, qu'en temps que Barmaid, je me devais d'attirer l'attention des gens. Les mettre en confiance, tout ça tout ça. Et ne pas rester la petite fille timide qui ne sait que faire des recherches dans un labo. Je ne suis même pas sûr de l'avoir été un jour. J'ai sûrement toujours eu le potentielle d'une fêtarde dans le sang. C'est juste que je ne le montrais pas avant.
Comme d'hab elle compte jouer les allumeuses apparement. Je sais déjà comment comment cette soirée allait se terminer. Mal. Comme d'habitude en faite.
- Fidéliser la clientèle ? C'est une question de point de vue. La plupart de ceux que tu es sensé fidéliser, ce sont les mêmes qui tente de te peloter et que je dégage à grand coup de pompe. C'est du coup bien ça la problème. Effectivement je vais te protéger, mais ça va encore gueuler dans la direction.
Gueuler, gueuler, c'est un petit mot. Je pense que la seul raison pour laquel on ne m'a pas encore viré c'est parceque j'ai beau casser des bouches, je les casses suffisement bien et sans trop de dégat. Jamais de blessé grave ni aucune plainte serieuse et rien qui ne mette l'image de la boite en danger. Donc au final, ils gueule, mais ils laissent passer.
- M'enfin essaye au moins de ne pas trop les chauffer tu veux ?
A ces mots, sans plus de temps perdus je mords un grand coup dans mon burger. Fallait que je sois en forme ce soir, plus je regardais le corps de ma petit June et plus ma conviction se renforçait.
Je lui souris affectueusement. Matthew était un vrai ami. Comme j'en croiserai rarement un autre. Et c'est très bon coup. C'est sans doute le combo qui en fait sa rareté.
Bon, peut-être un peu. Oui. Mais je sais me contrôler. Assise sur la table, je finissais tranquillement mon hamburger en sirotant mon soda de temps en temps. Mon regard était fixé sur Matthew. Je n'étais pas du genre sentimentale ou démonstrative de mon affection. Mais lorsque mon burger fut enfin fini. Mes bras et mes mains vinrent s'accrocher à Matthew d'une tendresse que je ne me connaissais pas. Et que Matthew ne me connaissait sans doute pas non plus.
J'étais sincère. Sans lui, j'aurais sûrement été violé par l'un des habitués de la boîte. Que ce soit dans l'enceinte du bâtiment ou à la sortie. Parfois le contraste entre la moi de la fac et la moi de la boîte m'effrayer un peu. Je me perdais entre la vrai moi et les multiples rôles que je jouais. Mais au fond, toutes ces facettes reflétait ma personnalité. Alors je balayai mes tracas d'un revers de la main, continuant d'être la June que tout le monde connaissait. Celle qui agit franchement, sans réfléchir à deux, sans tergiverser. Celle qui aime profiter de la vie. Je replongeai mon regard dans celui de Matthew, lui souriant de la manière la plus sincère qui m'était permis de le faire. J'étais vraiment heureuse d'avoir un ami tel que lui.
Elle chauffe personne, elle chauffe personne... là elle se donne pas mal de mal pour me chauffer moi en tout cas. Quoi que, c'est peut être sa façon d'être naturel. Tout ces petits gestes que j'imagine calculé ne serait fait au final que par inconscience ? Ça peut paraitre vraiment trop gros pour être vrai, et ça le serait surement pour une très grosse partie des personnes dans son cas, mais j'aurais presque tendance à croire que dans son cas, c'est possible.
- T'inquiète, tant que je suis là tu peux vivre tranquillement.
C'est dans ses moments là que je regrette de ne pas avoirs de lunette de soleil en permanence sur moi. Ça et un baladeur mp3 chargé avec tout les génériques des grosses séries de 80.
- M'enfin, faudrait que tu apprennes à faire profile bas parfois, je serais malheureusement pas toujours là June.
C'est triste à dire, mais c'est vrai. J'ai beau être jeune, si l'armée m'a appris un truc, c'est que la mort peut nous faucher n'importe quand. Et déjà que notre monde est pas bien sécurisant, le petit point Skaads/Krams tend à raccourcir drastiquement mon espérance de vie. M'enfin, je ne désespère pas. Au final, si j'arrive à détruire chaque petite parcelle de l’existante Krams dans cette ville, j'aurais déjà éliminé une grande menace pour nous deux. Suffit de rester confiant.
J'étais contente de savoir Matthew couvrir mes arrières, au club comme sur le champ de bataille. Même si je n'étais pas une combattante. Cela me rassurait d'autant plus, que mes pouvoirs n'était pas vraiment axée au combat. Mon emprise sur Matt' se resserra un peu plus, tandis que je vins doucement lui mordre la base du cou. Je n'aimais pas quand il disait ne pas toujours être là. Je ne pouvais plus m'imaginer sans lui à mes côtés. La vie perdrait toute couleur et saveur. C'est sûrement la seule personne en qui je pouvais avoir confiance. Et dieu sait que ma confiance vaut de l'or. Et je me sentais bien à ses côtés. J'avais une mauvaise image des garçons en général. C'est sûrement dû à mes rares déboires de lycéenne. Ou à mon père. C'est sûrement pour cela que la majorité de mes frasques ont été réalisé en compagnie de charmante jeune fille. Bon, l'image que je me fais d'une mère aimante laisse aussi à désirer. Mais je ne me vois pas mère au foyer avant un bon moment (bien que je le sois déjà lorsque je m'occupe d'Amy et de Nolan). Mon regard vint plonger dans celui de mon compagnon, une mine attristé dessinait mes traits.
- Je n'aime pas l'idée que tu puisses me quitter un jour. De quel que manière que ce soit.
Mes mains pourchassaient chaque parcelle du dos de Matthew, cherchant le contact de sa peau à travers l'épais tissus de son emblématique chemise qu'il mettait pour le travail. Matt' était musclé et bien taillé. Un parfait militaire en bonne et due forme. Ma langue vint passer sur mes lèvres avant que celle-ci ne soit inconsciemment mordillait par mes canines. C'était tout à fait mon type d'homme.
- Tu as intérêt de rester le plus longtemps possible auprès de moi. Qui sait à quel moment un type louche pourrait en vouloir à mon pauvre petit fessier qui n'a rien demandé ?
Je lui dégaina mon plus beau sourire charmeur pour reprendre la parole après un petit temps de pause.
- Mis à part ça. Je pensais prendre une douche chez toi avant le travail. Histoire de... me rafraîchir un peu. Je sais pas pourquoi, mais... je me sens... trèès chaude.
Chacune de mes pauses étaient calculées, ma voix se voulait suave et taquine. Je fixais mon bel Apollon du regard en attente d'une réaction de sa part. Réaction qui ne me décevrait, je l'espère, sans doute pas.
Do you need some love darling~ ? ♪
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